Un frigo plus respectueux de l’environnement
Le frigo de
demain sera-t-il magnétique ?
Plusieurs laboratoires travaillent actuellement sur un réfrigérateur utilisant l’effet « magnéto calorique » d’un matériau miracle : le gadolinium. Les enjeux de projet résident dans le caractère non polluant de la technologie, les économies d’énergies, ainsi que dans la perspective d’en finir avec des frigos bruyants.
A la fin des
années 90, une équipe du laboratoire américain Ames découvre les propriétés
magnéto caloriques du gadolinium. Lorsque le gadolinium est aimanté, les atomes
alignent leur moment magnétique sur les lignes de champs de l’aimant. Le métal
refroidit et réémet la chaleur emmagasinée vers un second fluide. En Clair, soumis
au magnétisme ce matériau est capable de produire du froid. Le gadolinium
fonctionne à pression ambiante, ce qui amorce la fin des compresseurs bruyants.
Moins nocif
pour l’environnement, plus performant, et silencieux, le réfrigérateur magnétique est en train d’être développé.
Premièrement, l’appareil est conçu pour réduire sa consommation énergétique,
son coefficient de performance (rapport des puissances froides et chaudes) est
évalué a 60% contre 40% pour un frigo classique. Dans un second temps, il
permet de réduire et même de supprimer les émissions de gaz a effet de serre
dues a l’utilisation de gaz frigorigènes.
Aujourd’hui,
la technologie et le projet intéressent de prés la recherche et développement
comme l’industrie. En effet, les Américains du laboratoire Ames, les Japonais
de Chubu Electric power (en collaboration avec Toshiba), les Alsaciens de
CoolTech Applications, les Suisses de l’Institut de génie thermique et de la
haute école d’ingénierie et de gestion du Canton sont déjà en train de
travailler sur la conception. De plus une équipe du laboratoire de génie électronique
de Grenoble sont en train de réaliser les derniers réglages sur leur modèle, en
collaboration avec l’Institut Néel et l’aide de l’Ademe et PSA Peugeot Citroën.
Ces derniers sont déjà en train de penser a adapter la technologie sur des
systèmes de climatisations.
Source :
Science et Vie N° 1094, Novembre
2008.