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Design et Développement Durable
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  • Blog présentant une veille, non exhaustive, en design et développement durable (environnement, social et économie). Celui ci est réalisé par les neuf étudiants du Master 2 Design Innovation Produit de l'Université Technologique de Compiègne.
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23 octobre 2008

De nouveaux aliments pour un nouveau mode de vie

Les crises alimentaires, telles que la vache folle ou la grippe aviaire, conduisent de plus en plus de français à faire attention à leur alimentation. Une partie de la population remet en question nos modes alimentaires et retourne vers une alimentation plus « saine ».Ils privilégient les aliments traditionnels et en particulier régionaux, et ceux issus de l’agriculture biologique. De plus, depuis 2000, de nouveaux produits sont arrivés sur le marché : les alicaments.

Le Bio et les produits du terroir

Dans un souci de santé et d’identification à une culture, de plus en plus de consommateurs achètent des produits du terroir. Ils voient, en eux, un aspect  traditionnel et naturel, bénéfique pour le corps. Ces nouveaux modes d’alimentation les rassurent face aux dérives des industries de l’agroalimentaire.

Les produits issus de l’agriculture biologique sont souvent confondus avec ces derniers. Ils plaisent grâce à leur emballage naturel et artisanal en opposition avec les boites de conserve qui repoussent les consommateurs à cause de l’image trop industrielle. Il faut noter que ce secteur est un des seuls où l’offre nationale est inférieure à la demande.

Les alicaments

Les alicaments sont des aliments combinant la notion d'aliment et de médicament. Ils sont censés réduire les risques ou prévenir l'apparition de certaines maladies dans un aliment de consommation courante. Mais ne sont-ils pas une dérive marketing jouant sur la peur du consommateur ?

Ce boum a commencé dans les années 2000 avec l’apparition sur le marché du yaourt en bouteille « Actimel » à base de L. casei Defensis Danone. Ce yaourt au gout très bon et très sucré, se présente sous frome d’une jolie bouteille, façon "remède" de grand mère. La phrase d’accroche est : « Actimel participe à renforcer les défenses naturelles de l'organisme dans le cadre d'une consommation quotidienne ». Un argumentaire de santé assez léger et pas vérifié. En effet, l'allégation "participe aux défenses naturelles" conviendrait aussi bien à une orange. De plus, les publicités Actimel sont souvent controversées car les messages ne sont pas clairs et jouent avec l’inconscient du consommateur (vision d’une pharmacie en arrière plan, enfant protégé par la yaourt face aux bactéries…).

La DGCCRF (direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) à demandé à l'agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de vérifier les dires de la marque Danone quand à son produit. Malheureusement, les tests effectués par les experts de l'AFSSA ne montrent que très peu d'efficacité de ce produit sur l'homme.

En 2007, le groupe Mars fabriquant les célèbres barres chocolatées, a lancé son premier alicament, CocoaVia®, sensé améliorer la circulation sanguine. En 2008, Numico, groupe néerlandais leader en Europe de la nutrition pour bébés, se préparerait à sortir un alicament destiné à combattre la maladie d’Alzheimer.

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Aujourd’hui, le scandale des alicaments continu avec l’association de grands groupes de l’agroalimentaire avec des assurances.

"Ce qui est bon pour vous est bon pour nous". C'est le slogan de la publicité qui a été lancée par Unilever et la Maaf. Le groupe agroalimentaire anglo-néerlandais et l'assureur français ont signé un partenariat dont l'objet est la lutte contre l'excès de cholestérol. L'initiative a suscité des idées chez les concurrents. Danone s’est associé avec AGF pour ses produits laitiers "Danacol". Ces entreprises franchissent un pas supplémentaire dans l'instrumentalisation scandaleuse de la santé à des fins purement marketing. Unilever serait mieux inspiré de diminuer la matière grasse ou les sucres dans les autres aliments qu'il fabrique : glaces Miko, Carte d'Or…

 

Depuis quelques années, l’émergence du design culinaire s’intéresse aux industries d’agroalimentaire afin de créer des repas sains et attractifs en prenant en compte les nouveaux comportements des consommateurs. Mais cela reste à l’étape de recherche et d’expérimentation. L’Esad de Reims et Stéphane Bureaux sont des acteurs majeurs du design culinaire. Ce dernier s’est associé avec la pâtisserie Steph à Nantes pour confectionner le gâteau « L'Hommage à Jean Prouvé » pour le vingtième anniversaire de sa mort. Dans l'esprit de Jean Prouvé, les différents constituants sont préfabriqués et, pour garantir une fraîcheur optimale, assemblés au dernier moment selon un ordre précis.

 

 

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